Francky35 Alors, pour rectifier : Toriyama avait bien initialement prévu de laisser Goku où il était après sa mort définitive et comptait se concentrer sur Gohan comme nouveau protecteur de la Terre. Il a été poussé par son éditeur à continuer de faire intervenir Goku car les sondages de popularité montrait à quel point il était aimé des lecteurs contrairement à Gohan. Du coup, plus le choix, il s'est résigné comme pour d'autres fois (notamment sur sa volonté de ne pas poursuivre après la saga Freezer). Malheureusement, c'est chose récurrente dans ce milieu et les mangakas n'ont pas autant de contrôle qu'on puisse le croire sur leur œuvre. Beaucoup se retrouvent à devoir continuer à étirer au maximum un arc ou un univers quitte à le dénaturer complètement, le meilleur exemple étant Naruto à partir de la 4ème guerre, ou encore l'arc Buu de Dragon Ball qui est nettement différent des autres avec des dessins moins précis, des power-ups à outrance et beaucoup d'humour immature. Je suis intimement convaincu que c'est aussi le cas pour One Piece, mais qu'Oda a réussi à s'intégrer dans cette spirale infernale et avait suffisamment d'imagination et de réserves pour continuer à proposer quelque chose sans (trop) faire de dégâts, même s'il n'échappe pas à des facilités scénaristiques plus présentes sur la fin ni à une perte remarquée dans la qualité globale des dessins.
On peut donc supposer que pour pouvoir faire les choix désirés et terminer son histoire à point, il vaut mieux ne rencontrer qu'un succès faible ou moyen (et prendre un risque de se voir être annuler à tout moment). Ce qui est plutôt contradictoire avec les mangakas et éditeurs qui souhaitent de tout cœur avoir du succès, ce qui est normal.
Ah et aussi, Toriyama est un minimum consulté pour DB Super notamment sur le design des personnages ainsi que le scénario : c'est bien lui qui avait oublié la couleur originale des cheveux de Trunks et l'existence de Lunch ou de Broly. Il a même dû relire l'entièreté de son manga pour se rappeler ce qu'il s'y passe.
Et le fait qu'il s'en foute de cette œuvre ne date pas d'hier, il n'a jamais compris pourquoi ça fonctionnait alors que les cheminements étaient toujours les mêmes et qu'à part des combats c'était le vide. Ca l'a tellement marqué cette période qu'il a fini par se moquer de DB dans sa série Neko Majin.
Maintenant, il suffit de relire DB sans la nostalgie pour se rendre compte qu'il n'a pas tord. Et que DB Super n'est que cette continuité qui n'arrive plus à nous enchanter avec un regard plus mature (d'adulte, pour la plupart) puisqu'on se rend compte de la faiblesse de tout ça, mais qui continue de très bien fonctionner sur la jeunesse. La raison ? Bah, c'est toujours super cool les déchaînements de puissance sans arrêt avec des personnages intergalactiques. C'est comme Pokémon, un concept hyper simple qui marche et émerveille les jeunes depuis 25-30 ans et finissant par lasser avec l'âge. Tout ça pour dire que tu n'as pas mal à ton Dragon Ball, mais à ton enfance/adolescence révolue.